La pêche du silure aux leurres.
Publié le le Oct 19, 2015 dans Pêche, Rencontres et découvertes | 5 commentairesBonjour à tous,
Si vous souhaitez apprendre ou progresser dans la pêche du silure au leurre, voici une interview qui vous donnera tous les détails pour progresser rapidement dans cette pratique.
De l’achat de son matériel à l’approche du poisson en float-tube, Thibault Kling alias Titi Oz pour les internautes, est venu sur Pêche et Sac à dos pour répondre à toutes mes questions.
Cette interview m’a beaucoup appris dans la traque de ce gros poisson chat et elle constituera à mon sens, un article très complet dans le domaine. Je compte sur vous pour le partager au plus grand nombre.
Histoire de vous mettre l’eau à la bouche, voici une petite vidéo qui tourne sur le net, d’un pêcheur au leurre qui traque le gros (très gros) moustachu !!!!
Bonne lecture.
1. Pour mieux connaître Titioz
1.1 Peux tu te présenter et nous raconter comment t’es tu mis à la pêche ? .
Bonjour Benjamin, tout d’abord merci de me consacrer cet article et cette petite interview.
Je suis originaire de Saint Etienne où je vis toujours, je pêche dans tout le département Rhône Alpes/ Auvergne.
Je me suis mis à la pêche tout naturellement, je ne sais ni trop pourquoi ni comment, j’étais attiré par le milieu aquatique depuis tout petit.
J’ai débuté la pêche à l’âge de 8/10ans, je ne me souviens plus exactement.
Comme beaucoup, j’ai commencé à pêcher avec un bâton, un fil et un hameçon. Par la suite ma mère m’a payé quelques cours de pêche à la mouche car c’est vers cette technique dont j’ai été le plus attiré. A partir de là j’étais «ferré».
Pour faire un cour résumé sur mon parcours, j’ai suivis des études dans un lycée agricole où j’ai obtenus un bac pro de vendeur animalier.
A la suite de ces années d’études, j’ai décidé de partir un an en Australie à la découverte d’un autre pays, d’une autre culture, c’était surtout un rêve de gosse que je voulais réaliser avant de me lancer dans la vie active.
J’ai donc pris mon sac à dos et je suis parti. Sur place j’ai fait l’acquisition d’un van qui m’a permis de voyager à travers toute la moitié Est du pays.
Et la pêche là bas me direz vous…? C’est un pays fabuleux, surtout pour la pêche en mer et pour le surfcasting. On y trouve aussi un poisson mythique, le Murray Cod une sorte de grosse morue d’eau douce.
Je n’ai pas eu la chance de pêcher ce poisson car guidage obligatoire et souvent hors de prix. Sur place, j’ai beaucoup pêché du bord de mer, les petites Carangues et un peu tout ce qui passait à portée d’hameçon dont un petit requin marteau.
Pour les amateurs de voyage et de pêche, je recommande ce pays merveilleux. J’y retournerais forcément un jour, car c’est devenu un peu mon pays de cœur. Mais je m’éloigne du sujet …
A mon retour j’ai suivis une formation de pâtissier sur 2 ans voulant complètement changer de vie. Malheureusement, même dans cette branche les emplois ne courent pas les rues.
A la suite de plusieurs contrats à court thermes, j’ai trouvé une place dans une imprimerie via un ami également pêcheur. Je suis à l’heure actuel toujours dans l’entreprise et occupe le post de conducteur OFSET sur une plieuse MBO. Comme quoi la pêche peut même aider à trouver du boulot.
Pour ce qui est de mes techniques de pêche, à la suite de la pêche à la mouche je me suis énormément axé sur la pêche aux leurres. Que ce soit de la truite, du brochet et du silure et plus particulièrement en float-tube car les zones de pêche proche de chez moi s’y prêtent mieux.
J’ai mes “phases“ de pêche au cour de la saison, je commence avec la traque du brochet au printemps de mai à fin juin puis je cherche activement le silure de juillet à septembre.
Une fois les premiers froids arrivés, courant octobre je pêche la perche, le sandre et le brochet. Pour ce qui est du float, j’ai découvert ce moyen de prospection il y a 3 ans et depuis j’ai énormément de mal à m’en passer, il y a énormément d’avantages, la discrétion et le sentiment de liberté sont ses principaux atouts.
Pour le silure par exemple, c’est le fait de pouvoir accéder à des zones de pêche inaccessible du bord et de combattre ces gros poissons à part égal et avec du matériel un peu plus light que pour la pêche du bord.
1.2 Peux tu nous raconter tes records personnels ?
Je n’ai pas énormément de records à mon actif mais j’en suis déjà très content. J’ai battu mon record truite cette saison qui est maintenant de 57 cm. Cette truite je l’ai longtemps cherchée. Je savais qu’elle était là mais difficile à leurrer. La gourmande à craquée pour un Squirel de chez Illex (pro shop) au fin fond d’un trou d’eau dont j’ignore encore la profondeur.
Pour ce qui est du brochet, la saison dernière j’ai eu la chance de prendre un brochet exceptionnel de 118 cm et en float-tube !
Ce jour là, je pêchais seul sur une zone qui, je le savais, abritait de beaux spécimens. Il faisait un temps à en décourager plus d’un et j’ai hésité moi même avant de me mettre à l’eau. Le vent soufflait fort et la pluie ne s’est pas faite attendre.
Après plusieurs heures à poncer la zone, rien, pas une touche puis…une touche enfin… Un brochet de 70 cm rejoint le float et cela me motive à continuer à pêcher et j’avais raison!
Environ 10 minutes après, une touche d’une puissance démesurée résonna dans la canne, j’ai vraiment cru à un silure jusqu’au moment où la tête du poisson perça la surface. Je tenais alors mon plus beau record, un poisson d’une puissance hors norme avec une tête d’alligator.
Pour ce qui est du silure je stagne à 190 cm, ce qui est déjà très correct. Mais quand on est mordu de pêche on en veux toujours plus ! J’espère passer la barre mythique des 200 cm, en float-tube de préférence.
1.3 Que penses tu des différentes techniques de pêche pour le silure comme la pêche au leurre, au vif, au mort manié, au paquet de vers, à la bouillette, etc ?
Je suis plutôt très adepte de la pêche aux leurres car j’ai du mal à rester à attendre derrière une canne comme on peut le faire en pêchant au poser.
Ceci dit, j’essaie de plus en plus de me pencher sur les autres techniques avec des amis qui les pratiquent car elles sont elles aussi, très efficaces.
Je pratique aussi la pêche au fireball en vertical en float tube avec vifs ou ce type de teaser clonk.
Le mort manié qui a énormément été développé par Jean Claude Tanzilli, est redoutable sur des poissons peu mordeur, je pense m’y mettre un de ces jours.
Ce qui m’attire avant tout dans la pêche du silure aux leurres, c’est la touche!! Le moment où l’on prend la cartouche dans la canne au point de presque s’en faire arracher la canne des mains, est à mon sens incomparable dans n’importe quelle pêche, du moins en eau douce.
2. Traque du silure sur un Float-tube : les conseils pour bien commencer.
2.1 l’Approche du poisson.
2.1.1 Avant d’attraper un poisson, il faut en général beaucoup observer et trouver ensuite les bons postes en lisant l’eau. Du coup quels sont tes conseils concernant l’approche de ce gros poisson chat ?
La présence de silure peut se déceler sur certains spots. Si on est observateur, on les verra monter en surface à certains moments, un peu comme des truites en train de marsouiner, je n’ai encore pas vraiment compris pourquoi ils font cela.
On peut aussi les voire claquer en surface à certains moments de la journée. Lorsque l’on a trouvé une zone tampon, une zone de remous sur un cour d’eau ou un fleuve par exemple, on peu observer la présence de moustachus.
Le silure n’est pas un poisson de fond comme on le pense. Souvent et lorsqu’il est actif, il peut être juste sous la surface ou à quelques mètres seulement.
En fonction des saisons on ne trouvera pas le silure sur les mêmes zones.
En hiver, il arrête de s’alimenter ou presque et se rassemble dans de grandes fausses profondes en grand groupe de parfois plusieurs dizaines d’individus de toutes tailles.
Au printemps et en été, on le trouvera dans toute la couche d’eau suivant son activité, lorsqu’il fait très chaud on le trouve à coup sûr dans les arrivées d’eau oxygénées, du genre cascades, descentes de barrage ou arrivées de cours d’eau dans un fleuve .
2.1.2 Quel sont les meilleures périodes pour faire du silure ?
Pour moi, la meilleure période est celle du printemps lorsque l’eau se réchauffe (ouverture du brochet) et le moment de la fraie qui débute à partir de 15/18 degrés constant dans l’eau.
Cette période est fabuleuse de part l’agressivité des poissons qui sortent souvent d’une longue période de jeûne et qui ont besoin de reprendre des forces avant la reproduction.
Ensuite, tout au long de l’année (pour ce qui est de la pêche aux leurres) l’aube et le coup du soir restent les meilleurs moments.
Le silure est un poisson lucifuge qui n’aime pas beaucoup la forte luminosité de ce fait, il s’active en fonction de celle ci. J’ai aussi pût constater une activité des poissons après plusieurs jours de vent du sud (peut être dû à une augmentation de la température de l’eau) si en plus le vent du sud se lève après une période froide c’est le moment d’aller à la pêche.
Pendant une crue également, les silures sont très actifs, mais attention la pêche en float tube peut alors ce révéler risquée et il ne faut pas faire n’importe quoi.
2.1.3 Justement, quelle approche faut il avoir avec son float-tube pour pêcher le silure ?
Pour ma part une fois le poisson ferré, je me laisse faire et ne palme que pour faire tourner le float tube et orienter le combat.
De toute façon palmer serait une perte d’énergie face à un gros poisson qui à une force de propulsion bien supérieur. Le combat se joue à l’usure. L’ancrage, à mon sens, à moins d’avoir un moyen de se détacher très rapidement gâcherais le plaisir du combat en float tube.
Pour les dérives, je ne palme que pour me décaler lorsque je veux refaire un passage sur une zone qui m’inspire quelque chose, sinon j’essaie d’économiser mes forces car je pêche des endroits éloignés de la mise à l’eau ou avec des courants difficiles à remonter en fin de journée.
2.1.4 Quel types de prospections conseilles tu suivant les conditions ?
Pour la pêche aux leurres, lorsque j’aborde un post, je prospecte toutes les couches d’eau du haut vers le bas. A partir de là, lorsque mon leurre touche l’eau je compte 1-2-3-4 …. cela me permet de visualiser où se trouve mon leurre dans la couche d’eau, par exemple, si mon leurre touche le fond à 10 je sais qu’à 5, je pêcherais plus ou moins entre deux eaux.
La récupération du leurre sera très lente, juste de quoi le faire nager correctement, entrecoupée de pauses cette technique se révèle très efficace.
Pour la pêche en vertical, j’effectue toujours mes dérives suivant le sens du courant souvent plombé en 120gr pour être le plus à l’aplomb possible de mon écho-sondeur et avoir une lecture des échos la plus précise possible.
Pour ce qui est de la présentation, il n’y a pas vraiment de règle, un silure déterminé à manger peut monter sur le vif depuis 4 m de fond. La plupart du temps, je positionne mon montage à 2 m du fond et je m’adapte en fonction des échos. Parfois au vue d’un écho sur mon sondeur, je fait monter tout doucement mon montage vers la surface pour voir si le poisson est intéressé.
2.2 Le matériel
2.2.1 J’aimerai avoir un avis complet sur l’utilisation de l’écho-sondeur dans la pêche du silure. Quels sont les risques et inconvénients par rapport aux avantages ?
Un écho sondeur se révèle très pratique pour lire le fond et savoir où l’on pêche avec une très grande précision.
Il se révèle indispensable pour la pêche en vertical comme le fireball mais pas nécessaire pour la pêche aux leurres, personnellement je ne l’utilise que pour la verticale. J’ai le modèle Garmin Echo 550C qui est vraiment pas mal.
Ceci dit, sur des zones très pêchées, il me semble que les poissons commencent à connaître les ondes émises par le matériel.
A plusieurs reprises, j’ai vu des poissons monter tout droit puis faire demi tour arrivés à 1m du vif comme effrayés… en float-tube cela peut être encombrant pour moi qui aime pêcher le moins chargé possible.
Cela reste donc un point négatif car il faut confectionner un support, raccorder une batterie et positionner la sonde correctement avant la partie de pêche etc… peut être qu’un jour un modèle sera adapté au float-tube… ? Il y a un modèle chez Lowrance il me semble mais je n’ai jamais eu l’occasion de l’essayer.
2.2.2 Si tu devais utiliser et monter une seule canne pour la pêche au leurre à prix abordable pour pêcher le silure, que ferais tu ?
J’ai la chance d’avoir un très bon ami, Frédéric Othon, qui est monteur de canne professionnel et qui sur un cahier des charges que je lui est communiqué, m’a monté un petit bijou en matière de canne silure float tube.
Dans un premier temps, la canne devait être utilisable du bord comme en float tube, de ce fait, une longueur supérieure à 2m s’imposait.
Un autre point très important, le talon, il ne devait pas être trop long pour ne pas gêner l’utilisation en float tube mais pas trop court, pour permettre de lancer des leurres entre 40 et 120gr.
Le talon est aussi un élément important lors du combat car c’est sur lui que repose l’action de la canne.
Sur ces bases là, la canne a pris forme petit à petit.
Nous somme partis sur un blank d’action semi parabolique avec une très grosse réserve de puissance arriver au ¾ de la canne en 21/115gr sous estimé à mon sens.
Référence du blank de ma canne : SW967F dispo sur rodhouse.
Ce type de blank avait déjà été testé sur des montages de cannes destinés à la pêche exotique sur du tarpon et de petits thons jusqu’à 30kg.
Pour faire simple, la canne idéale pour le silure en float tube doit plier sur sa longueur et ne doit pas être une trique mais garder une réserve de puissance suffisante pour brider un poisson qui se dirige vers un obstacle.
Après c’est une question de goût, je sais que personnellement je voulait une canne qui me donne autant de plaisir sur un poisson de 100cm que 190cm.
Un autre petit plus de la canne idéale, la fixation des anneaux que j’ai récemment demandé à Fred c’est un train d’anneau dit acide warp c’est à dire que les anneaux sont montés en spirale autour de la canne. Cela à pour but d’éviter le frottement de la tresse contre la canne lors des grosses tractions et du cintrage de celle-ci pendant le combat (valable uniquement sur une canne casting).
J’ai pris la décision de faire monter cette canne car j’avais beaucoup de mal à trouver mon bonheur en canne casting pour le silure, en effet il y a un large choix en canne spinning mais en se qui concerne les cannes casting, soit les prix s’envolent, soit les cannes sont à mon goût trop raides et plutôt destinées à une pêche du brochet avec des gros leurres type jerk.
Pour le moulinet, j’ai pêché avec plusieurs modèles et pour moi les modèles Revox toro nacl de chez Abu Garcia et Bigshooter sont de supers moulins pour la pêche du silure en float tube.
Le casting reste vraiment le moyen de pêche le plus adapté pour cette pratique car le moulinet se trouvant sur le dessus de la canne ne gêne pas en action de pêche.
Mais encore une fois, cela reste une question de goût. Des amis pêcheurs de très très gros silures allant jusqu’à 250cm, préférerons du matériel spinning avec ce bon Pen Spinfisher.
Pour le bas de ligne, j’ai longtemps pêché avec de la tresse de 34/100 et un bas de ligne en fluorocarbone de 80/100 mais après plusieurs casses sur de gros poissons je suis passé sur une tresse de 40/100 avec un bas de ligne en tresse kevlar spécial silure.
Pour faire un topo du matos silure je dirais qu’il vaux mieux y mettre un peu le prix tout de suite plutôt que d’avoir à racheter du matériel.
Pour un ensemble canne moulinet tresse comptez 550€ environ.
Même si il est possible de réduire ce montant en achetant du matériel d’occasion, il ne faut pas négliger la qualité pour tout d’abord éviter de casser du matos et pour mettre toutes les chances de son coté pour sortir un beau poisson.
Pour quelqu’un qui souhaite débuter, je conseillerais un ensemble casting avec le dernier moulinet Blackcat et une canne du genre MPP Big lure et Jerk Trigger de Savagear ou la casting de chez Blackcat également.
Évidement l’ensemble risque d’être un peu lourd mais résistera aux combats.
Il n’existe pas vraiment d’ensembles pret à pêcher en casting mais vous avez le set SILURE X-CAT SPECIMEN 300 en spinning traditionnel qui est vraiment pas mal pour commencer.
2.2.3 Quel types de leurres conseils tu pour pêcher le silure ?
Pour ce qui est des leurres, peut importe la zone de pêche. Plus le leurre émet de fortes vibrations, meilleur c’est, il faut adapter la plombée à la profondeur du spot de pêche.
Pour la taille, il n’est pas forcément nécessaire de pêcher avec de très gros leurres, personnellement je pêche avec des leurres entre 14 et 20cm et c’est assez.
Le gros chatter bait a un énorme succès auprès de nos amis les glanes, ainsi que la cuillère ondulante traditionnelle.
2.2.4 Du coup, quels sont tes 5 leurres préférés pour la pêche du silure ?
Dans mon top 5 des leurres que j’utilise et qui sont les plus “prenant” et si je n’avait pas d’autre choix que de partir avec une seule boite et 5 leurres dedans j’y mettrais:
– Un squeleton delalande en 14cm colorie chartreuse.
– Un sandra malboro (blanc tête rouge) toujours en 14cm.
– Une 3D trout rattle shad en 17,5cm
– Un MS shad spro colorie champagne en 20cm que voici en vidéo
– Un jawz raizer de chez black flag en rouge ou vert (gros chatterbait dont je viens de vous parler)
3. Le mot de la fin.
3.1 J’ai eu l’occasion de pêcher le silure de nuit à la bouée. Que penses tu cette technique et de la pêche de nuit ?
Je n’ai pas encore pût pratiquer cette technique, je n’y suis pas opposé, à la seule condition, que l’on ne pêche que le silure ou la carpe. Malheureusement, certains pêcheurs mals intentionnés ne se gênent pas pour tendre quelques lignes à vif pour le sandre ou le brochet voir même pire, pêcher aux leurres.
3.2 Pourrais donner quelques zones intéressantes à prospecter dans l’Est de la France pour espérer toucher de gros spécimen ?
Pour tout l’extrême Est de la France le Rhin et la Moselle sont connus pour abriter de très gros spécimens mais le fleuve le plus prometteur à mon sens, reste le Rhône sur toute sa partie basse depuis Lyon et sa confluence avec la Saône, la Loire réserve également de très grosses surprises.
3.3 Quel conseils donnerais tu à un jeune pêcheur voulant se mettre à la traque du silure en Float tube ?
En premier lieux et j’insiste sur ce point ne jamais sortir seul, on est jamais trop prudent. Je conseillerais de se rapprocher de quelqu’un qui souhaite partager son expérience car la pêche du silure peut réserver des surprises bonnes comme mauvaises.
On n’est pas à l’abri de toucher un gros poisson qui tracte le float tube sur longue distance ou par mégarde se planter un triple dans une main. La manipulation de gros sujets d’ailleurs ne s’improvise pas.
L’achat d’une bâche (même simple bâche de chantier) qui sera mouillée avant de recevoir le poisson, est déjà une marque de respect ou au minimum mettre le poisson sur l’herbe qui elle aussi devra être mouillée au préalable.
Je conseillerais aussi d’investir dans du bon matériel, cela évite les accidents. Une bonne paire de gants pour saisir le poisson par la mâchoire inférieur est de rigueur également.
Un petit mot pour les détracteurs du silure que l’on entend trop souvent dire que le silure détruit tout sur son passage : “Non ce n’est pas l’ogre que l’on nous laisse croire”, le silure à sa place dans nos eaux, lorsque je parle de nos eaux, j’entends par là un milieu aquatique ouvert car à mon sens les silures en eau close peuvent effectivement créer un déséquilibre contrairement au fleuve où chaque poisson à sa place.
Le silure reste un poisson mystérieux de part son comportement. On sait déjà qu’un silure ne mange pas tous les jours voir même pas toutes les semaines. Il rentre en frénésie alimentaire et horsmis les phénomènes de crue, on ne connais pas toujours la cause de ces périodes de gloutonnerie intense sur quelques jours, puis ensuite plus rien … contrairement à un sandre ou à un brochet, le rapport poids/nourriture est inférieur.
J’ai aussi pût lire que les silures se nourrissaient énormément de la naissance jusqu’à 130cm. Ensuite les périodes d’alimentation sont plus espacées, un peu comme à l’image d’un reptile du genre Boa qui mange un rat tout les 15 jours 3 semaines.
catfishing family from Titiozfishing on Vimeo.
J’ai aussi trop entendu dire “avant, là où je pêchais il y avait du sandre et des poissons blancs et depuis que le silure est là je ne prends plus rien“ à cela je répond ceci:
– Si vous viviez en milieu naturel et qu’un prédateur débarquait dans la zone, resteriez-vous sur place…? Et bien pour ce cas, c’est exactement pareil, le poisson n’a pas disparu il s’est simplement déplacé ailleurs.
Un dernier petit point sur l’alimentation du silure: c’est un poisson opportuniste qui cherche à dépenser le moins possible d’énergie pour se nourrir. Il peut donc se nourrir autant de poissons blancs que d’escargots ou de moules d’eau douce, il est aussi très friand de poissons chats et d’écrevisses.
Son éventail de proies au menu est infini et il a une capacité d’adaptation à son milieu incroyable ! Donc pour ceux qui connaissent mal le silure glane, je les invite à se renseigner et à apprendre à connaître ce fabuleux partenaire de pêche sportive d’eau douce.
Bonjour . J’habite pas très loin de St Étienne. J’aimerai faire une session de pêche avec un pecheur de silure (j’ai un flotte tubes que je me suis jamais servis) merci d’avance 😉
Excellent cet article! Une question… Quel modèle de tête plombée pour des Delalande Sandra (18cm) et Skeleton (14cm)?
excellent article dommage que les anciens ne savent pas lire sa pourrais apprendre beaucoup sur se qu’il considère comme nuisible
Merci à toi
Merci pour cette interview, très intéressant 🙂